Cataracte animale : La chirurgie peut redonner la vue à votre chien ou votre chat

par | Mai 31, 2025 | NOTRE ACTUALITE

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Date de publication
31 Mai, 2025
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La cataracte est l’une des causes principales de perte de vision chez le chien et, plus rarement, chez le chat. Elle se manifeste par une opacification progressive du cristallin, cette lentille naturelle située à l’intérieur de l’œil. Résultat : votre animal éprouve des difficultés à voir son environnement, se déplace moins facilement, et peut progressivement devenir complètement aveugle.
Beaucoup de propriétaires d’animaux pensent à tort qu’une fois la cataracte installée, leur compagnon est condamné à perdre définitivement la vue. Pourtant, grâce aux avancées remarquables en ophtalmologie vétérinaire, notamment la chirurgie par phacoémulsification avec pose d’un implant intraoculaire, il est désormais possible de restaurer efficacement la vision de votre chien ou de votre chat.
Dans cet article, découvrez comment identifier les premiers signes de cataracte chez votre compagnon, pourquoi il est crucial de consulter rapidement, et comment la chirurgie peut offrir à votre animal une nouvelle vie, plus confortable et autonome.

Comprendre la cataracte chez l’animal domestique

Pour mieux accompagner votre compagnon et réagir efficacement face à la cataracte, il est essentiel de comprendre clairement ce qu’est cette affection oculaire fréquente chez les chiens, et plus rarement chez les chats.

1.1 Qu’est-ce que la cataracte exactement ?

La cataracte correspond à une perte progressive de la transparence du cristallin, cette lentille située derrière la pupille, dont le rôle essentiel est de focaliser la lumière sur la rétine. Lorsque le cristallin devient opaque, la lumière ne traverse plus correctement l’œil : la vision de votre animal devient alors progressivement trouble, jusqu’à une possible cécité totale si aucun traitement n’est entrepris​.

Il ne faut pas confondre la cataracte et la sclérose nucléaire
Chez les animaux vieillissants, il est courant d’observer une autre affection appelée sclérose nucléaire. Il s’agit d’un vieillissement naturel du cristallin qui prend une teinte bleutée ou grisée. Contrairement à la cataracte, la sclérose nucléaire ne provoque généralement pas de perte significative de la vision, et le fond d’œil reste visible à l’examen vétérinaire​.

 

1.2 Causes et facteurs de risque de la cataracte

Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’une cataracte chez votre animal domestique. On distingue principalement :

  • La cataracte héréditaire : très fréquente chez le chien, elle apparaît souvent chez de jeunes adultes. Certaines races comme le Labrador, le Golden Retriever, le Caniche, le Cocker ou le Bichon Frisé sont particulièrement prédisposées​.
  • La cataracte diabétique : chez les chiens diabétiques, la cataracte peut se développer très rapidement, parfois en quelques jours seulement, à cause d’un excès de sucre dans le cristallin provoquant son gonflement. Environ 80 % des chiens diabétiques développeront une cataracte dans l’année suivant le diagnostic du diabète​.
  • Les traumatismes oculaires : blessures ou perforations peuvent provoquer une cataracte suite à une altération directe du cristallin​.
  • La cataracte sénile : liée à l’âge avancé, elle est généralement progressive et survient naturellement avec le vieillissement du cristallin, affectant particulièrement les chiens à partir de 8 à 10 ans​.

1.3 Stades d’évolution d’une cataracte

La cataracte n’apparaît pas brutalement, elle se développe en suivant différents stades :

  • Cataracte débutante (incipiente) : à ce stade initial, moins de 15 % du cristallin est atteint. Les troubles visuels sont souvent très légers, voire imperceptibles pour le propriétaire​.
  • Cataracte immature : la cataracte est désormais clairement visible à l’œil nu, avec plus de 15 % du cristallin atteint. À ce stade, votre animal peut commencer à présenter des signes de gêne visuelle (maladresse, difficulté à se déplacer dans l’obscurité)​.
  • Cataracte mature : la totalité du cristallin est devenue opaque, provoquant une perte de vision complète de l’œil affecté. Le reflet du fond d’œil est invisible lors de l’examen vétérinaire. C’est à ce stade que la chirurgie est souvent envisagée pour restaurer la vue​.
  • Cataracte hypermature : à ce stade très avancé, le cristallin commence à se dégrader. Des inflammations oculaires fréquentes (uvéites) peuvent apparaître, augmentant le risque de complications telles que le glaucome ou le décollement rétinien​.

En comprenant clairement la nature de la cataracte et ses différentes manifestations, vous serez mieux à même de détecter précocement les signes chez votre chien ou votre chat, et ainsi réagir efficacement pour préserver sa qualité de vie. Dans la partie suivante, nous détaillerons comment repérer les premiers symptômes de cette affection afin de consulter votre vétérinaire au bon moment.

Quand suspecter une cataracte chez votre animal ?

La cataracte s’installe souvent de manière progressive. Il est donc essentiel pour un propriétaire attentif de savoir repérer les premiers signes, parfois discrets, de perte de vision. Une détection précoce permet d’augmenter les chances de succès d’un éventuel traitement chirurgical.

2.1 Symptômes à surveiller

Les premiers signes peuvent passer inaperçus. Voici les principaux indices qui doivent vous alerter :

  • Reflet blanchâtre ou bleuté dans l’œil : en lumière vive ou sur les photos au flash, un œil atteint de cataracte peut sembler laiteux ou opalin. Ce changement de couleur est souvent le premier signal visible pour le propriétaire​.
  • Modifications du comportement :
    • Hésitations lors des déplacements, surtout dans les environnements nouveaux ou peu éclairés.
    • Difficultés à repérer ses jouets, sa gamelle.
    • Tendance à se cogner dans les meubles ou les murs.
    • Moindre réactivité aux gestes ou aux objets en mouvement.
    • Diminution de l’activité, repli, parfois anxiété ou irritabilité.
  • Autres signes associés :
    En cas de complications, notamment une inflammation de l’œil (uvéite phacolytique ou phacoclastique), on peut observer :

    • Rougeur oculaire,
    • Larmoiement,
    • Fermeture partielle ou complète de la paupière (blépharospasme),
    • Myosis (pupille rétrécie),
    • Sensibilité accrue à la lumière.

 

2.2 Diagnostic par votre vétérinaire

Si vous suspectez une cataracte, une consultation chez votre vétérinaire généraliste est la première étape. Il pourra :

  • Écarter d’autres causes d’œil blanc, comme un glaucome, une kératite ou un œdème cornéen.
  • Différencier la cataracte d’une sclérose nucléaire, souvent confondue à tort par les propriétaires, mais sans réelle atteinte visuelle​.
  • Vous orienter vers un vétérinaire ophtalmologiste pour des examens plus poussés si nécessaire.

2.3 Examens complémentaires spécialisés

Le vétérinaire spécialisé réalisera un bilan ophtalmologique complet pour confirmer le diagnostic et évaluer si une chirurgie est envisageable. Ce bilan comprend :

  • Un examen à la lampe à fente pour localiser l’opacité et analyser sa densité.
  • Une tonométrie (mesure de la pression intraoculaire) pour exclure un glaucome.
  • Une échographie oculaire si le cristallin est trop opaque pour voir le fond d’œil, afin de détecter un éventuel décollement rétinien ou une anomalie du vitré​.
  • Une électrorétinographie (ERG) pour évaluer la fonction rétinienne. C’est un examen indispensable avant toute chirurgie, car il permet de s’assurer que la rétine fonctionne et que la vision pourra être restaurée après l’opération​.

👉 Bon à savoir : un chien peut parfaitement compenser une baisse de vision avec son odorat et son ouïe, ce qui retarde parfois la détection par le propriétaire. En cas de doute, mieux vaut ne pas attendre et consulter. Une prise en charge rapide maximise les chances de succès et limite les risques de complications.

Le traitement chirurgical de la cataracte

Face à une cataracte installée, la seule solution pour restaurer la vision est la chirurgie. Bien que cela puisse sembler impressionnant, cette intervention est aujourd’hui bien maîtrisée en médecine vétérinaire, avec des taux de réussite élevés lorsqu’elle est pratiquée sur un animal bien sélectionné.

 

 

3.1 La chirurgie par phacoémulsification : une technique de référence

L’intervention consiste à retirer le cristallin devenu opaque pour le remplacer par un implant artificiel :

  • Phacoémulsification : c’est la méthode la plus utilisée. Elle consiste à fragmenter le cristallin à l’aide d’ultrasons via une sonde spécifique, puis à l’aspirer délicatement. Cette technique mini-invasive ne nécessite qu’une incision très fine (2,4 à 3,2 mm), ce qui limite le traumatisme oculaire et favorise une récupération rapide​.
  • Implant intraoculaire : après retrait du cristallin, une lentille artificielle est insérée dans le sac capsulaire pour compenser la perte de pouvoir optique. Chez le chien, elle est généralement de 41 dioptries, et de 53 dioptries chez le chat​. Ces implants pliables s’introduisent sans élargir l’incision, grâce à des injecteurs spécifiques.

Objectif : permettre à l’animal de retrouver une vision nette et fonctionnelle, avec un bon confort visuel et une vie plus active.

Si la mise en place d’un implant intraoculaire n’est pas possible lors de la chirurgie de la cataracte (par exemple en cas de rupture de la capsule du cristallin, d’instabilité zonulaire ou d’anomalie anatomique), l’animal est laissé aphaque, c’est-à-dire sans cristallin.

Conséquences pour l’animal :

  • L’animal retrouve tout de même la vision, car le cristallin opacifié est retiré.
  • Cependant, sans implant, il présente une hypermétropie importante (difficulté à voir de près). Il distingue les formes, les mouvements, retrouve ses repères, mais la vision reste moins précise qu’avec un implant​.
  • Chez le chien, cette vision est suffisante pour se déplacer confortablement, jouer, interagir et retrouver de l’autonomie.

Quand choisit-on de ne pas mettre d’implant ?

  • Rupture capsulaire trop importante.
  • Absence de support stable pour fixer l’implant.
  • Présence de complications peropératoires (luxation du cristallin, inflammation majeure).
  • Contre-indications spécifiques selon l’animal (ex : risque accru de complications, œil déjà fragilisé).

💡 À retenir : même sans implant, la chirurgie de la cataracte reste bénéfique. Elle permet à l’animal de retrouver une vision fonctionnelle et un meilleur confort de vie. L’implant améliore la qualité de vision, mais n’est pas indispensable pour que l’opération soit un succès.

💡 Remarque : De nouvelles techniques permettant  de pallier l’absence de la capsule en fixant l’implant directement à la sclère apparaissent.

3.2 Comment préparer l’intervention ?

La réussite de la chirurgie repose en grande partie sur une préparation rigoureuse, qui inclut :

  • Un bilan de santé général : examens sanguins (fonction rénale, hépatique, glycémie…), éventuellement imagerie thoracique ou abdominale si l’animal est âgé​.
  • Un bilan ophtalmologique complet :
    • Tonus oculaire,
    • Biomicroscopie (lampe à fente),
    • Ophtalmoscopie,
    • Gonioscopie (pour évaluer l’angle iridocornéen et le risque de glaucome),
    • Échographie oculaire et électrorétinographie (ERG) pour vérifier la rétine​.
  • Traitement anti-inflammatoire préventif : administration de collyres corticoïdes ou AINS quelques jours avant l’opération pour réduire l’uvéite phaco-induite souvent présente chez les chiens​.
  • Dilatation pupillaire testée : une bonne ouverture de la pupille est indispensable pendant la chirurgie. Si la pupille est rigide ou adhérente, des synéchies doivent être levées avant l’intervention​.
  • Évaluation du comportement de l’animal : un animal très agité ou peu coopératif pourrait mal tolérer les soins post-opératoires nécessaires (gouttes, collerette, visites), ce qui peut compromettre la réussite​.

3.3 Déroulement de l’opération

  • Durée : l’intervention dure en moyenne 20 à 30 minutes par œil​.
  • Anesthésie : elle est générale, avec protocole adapté à chaque patient (notamment chez les animaux âgés ou diabétiques).
  • Chirurgie des deux yeux : si les deux yeux sont atteints, ils peuvent être opérés lors de la même séance si le vétérinaire juge que les conditions le permettent​.
  • Retour à la maison : l’animal peut généralement rentrer le jour même, avec traitement et collerette.

En résumé : La chirurgie de la cataracte est une intervention de précision qui nécessite une bonne préparation médicale et une collaboration étroite entre le vétérinaire spécialisé, le généraliste et le propriétaire. Réalisée dans de bonnes conditions, elle offre à l’animal une véritable seconde chance visuelle. Dans la prochaine partie, nous verrons pourquoi le suivi post-opératoire est tout aussi crucial pour garantir un résultat durable.

Le suivi postopératoire : une phase cruciale

Le succès d’une chirurgie de la cataracte ne repose pas uniquement sur l’acte opératoire. La période qui suit l’intervention est tout aussi importante : elle conditionne la qualité de récupération visuelle et permet de prévenir les complications. Un suivi rigoureux, une implication du propriétaire et une bonne tolérance de l’animal aux soins sont essentiels.

4.1 Gestion de l’inflammation après chirurgie

La chirurgie induit inévitablement une réaction inflammatoire. Chez le chien, l’œil est particulièrement sensible, d’où la nécessité de traitements intensifs pendant plusieurs semaines :

  • Collyres anti-inflammatoires : corticostéroïdes (prednisolone, dexaméthasone) ou AINS (diclofénac, kétorolac) à instiller plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines​.
  • Antibiotiques locaux : pour prévenir les infections post-opératoires, un collyre antibiotique est administré pendant les 2 à 3 premières semaines​.
  • Mydriatiques (atropine) : utilisés en début de suivi pour maintenir la pupille dilatée, limiter les douleurs et éviter la formation de synéchies (adhérences entre l’iris et l’implant ou la capsule)​.
  • Traitement systémique : en cas d’uvéite marquée, des anti-inflammatoires ou analgésiques par voie générale peuvent être prescrits quelques jours​.

💡 Bon à savoir : une collerette est indispensable pour empêcher l’animal de se frotter les yeux, risquant d’endommager la cornée ou de déchirer les sutures.

4.2 Rythme des contrôles vétérinaires

Un calendrier de visites est indispensable pour surveiller l’évolution :

  • J+1 à J+2 : contrôle de la pression intraoculaire (risque d’hypertension transitoire dans 40 à 50 % des cas)​.
  • À 1 semaine, 3 semaines, 6 à 8 semaines : vérification de la cicatrisation, de la transparence cornéenne, de la réaction inflammatoire.
  • À 3 mois puis tous les 6 à 12 mois : suivi à long terme pour détecter les complications tardives (glaucome, opacification capsulaire, décollement de rétine).

Un traitement à vie peut être nécessaire si une uvéite chronique persiste.

4.3 Les complications possibles

Même si la chirurgie est bien menée, certaines complications peuvent survenir :

  • Uvéite post-opératoire : quasi systématique, elle doit être rigoureusement contrôlée pour éviter des séquelles​.
  • Glaucome secondaire : peut apparaître dans les jours ou mois suivants, nécessitant un traitement hypotenseur, voire une chirurgie complémentaire dans certains cas​.
  • Opacification capsulaire postérieure (cataracte secondaire) : fréquente chez les jeunes chiens, due à la prolifération de cellules sur la capsule laissée en place. Elle peut parfois gêner la vision mais reste généralement modérée.
  • Décollement de rétine, hyphéma (sang dans la chambre antérieure), œdème cornéen, ulcères cornéens : plus rares mais graves, à surveiller dès l’apparition de rougeur, douleur, baisse de vision ou écoulement anormal​.

4.4 Implication du propriétaire : un rôle clé

  • Instiller les collyres plusieurs fois par jour pendant plusieurs semaines.
  • Respecter le port de la collerette en permanence.
  • Maintenir un environnement calme et sécurisé (pas de jeu, pas de baignade, harnais recommandé en promenade).
  • Signaler immédiatement toute anomalie à son vétérinaire : rougeur, œil fermé, comportement inhabituel.

 

 

En résumé :

Le suivi postopératoire est une étape déterminante pour garantir un bon résultat visuel et éviter les complications. Une surveillance rapprochée, une bonne observance des traitements et une communication fluide avec l’équipe vétérinaire permettent d’optimiser les chances de succès à long terme. La prochaine partie vous aidera à distinguer les idées reçues sur la chirurgie de la cataracte et à mieux comprendre les choix thérapeutiques possibles.

Témoignages et idées reçues sur la chirurgie de la cataracte

La chirurgie de la cataracte chez les animaux suscite encore de nombreuses idées reçues, souvent héritées d’anciennes pratiques ou de comparaisons inadaptées avec la médecine humaine. Pourtant, les techniques actuelles, sûres et performantes, offrent à de nombreux animaux une réelle seconde chance visuelle. Voici quelques croyances fréquentes… et ce qu’il en est vraiment.

5.1 Idées reçues à déconstruire

🟡 « La chirurgie de la cataracte ne fonctionne pas chez les animaux » Faux : avec les techniques modernes de phacoémulsification et les implants pliables, le taux de réussite atteint 90 à 95 % lorsque l’indication est bien posée et le suivi respecté​. 🟡 « Il faut attendre que l’animal soit complètement aveugle pour opérer » Faux : intervenir tôt, avant que le cristallin ne soit trop dur ou que des complications ne surviennent (uvéite, glaucome), augmente fortement les chances de succès​. Une cataracte immature bien tolérée peut déjà altérer la qualité de vie. 🟡 « Une cataracte unilatérale n’est pas gênante, donc inutile de l’opérer » Faux : la vision binoculaire est importante pour l’équilibre, la coordination et la perception de la profondeur. Restaurer la vision d’un seul œil améliore souvent considérablement le confort de vie de l’animal. 🟡 « Les cataractes diabétiques ne s’opèrent pas » Faux : au contraire, ce sont d’excellentes indications si la chirurgie est réalisée précocement, avant la rupture capsulaire ou l’apparition d’une uvéite phacoclastique​. 🟡 « Mon animal est trop vieux pour être opéré » Pas forcément : l’âge n’est pas une contre-indication en soi. Ce qui compte, c’est l’état général de l’animal, la faisabilité anesthésique, et la fonction rétinienne. De nombreux chiens de plus de 10 ans ont retrouvé une belle qualité de vie après chirurgie.

5.2 Témoignages de propriétaires

🔹 « Depuis l’opération, mon cocker de 9 ans a retrouvé une seconde jeunesse. Il court dans le jardin, joue avec ses jouets, et ne se cogne plus aux meubles. L’investissement en temps et en soins a été largement récompensé. » — Sophie, propriétaire de Newton 🔹 « Je pensais que mon chat était juste « moins joueur » en vieillissant. L’ophtalmologue a diagnostiqué une cataracte bilatérale. Après l’intervention, il explore à nouveau toute la maison. C’est bluffant ! » — Marc, propriétaire de Sushi 🔹 « Mon chien est diabétique et a développé une cataracte en quelques semaines. Grâce à une prise en charge rapide, la chirurgie s’est très bien passée. Je suis soulagée qu’il puisse encore me suivre en balade. » — Claire, propriétaire de Vasco 👉 À retenir : Les progrès de l’ophtalmologie vétérinaire ont largement changé la donne. Ce qui relevait de l’exception il y a 20 ans est devenu une intervention de routine pour les vétérinaires spécialisés. Si votre animal présente une cataracte, n’hésitez pas à consulter : une évaluation personnalisée permet de poser un diagnostic précis et de discuter des options thérapeutiques adaptées à sa situation. Dans la dernière partie, nous verrons comment accompagner un animal atteint de cataracte non opéré et lui assurer un quotidien confortable.

Préserver la qualité de vie d’un animal non opéré

Même si la chirurgie est la seule solution pour restaurer la vision en cas de cataracte évoluée, il arrive que l’intervention ne soit pas réalisable ou choisie (âge avancé, contre-indication médicale, contraintes logistiques ou financières). Heureusement, un animal peut continuer à mener une vie confortable avec une bonne prise en charge au quotidien.

6.1 Comprendre l’adaptation de l’animal à la cécité

Les chiens et chats disposent d’autres sens très développés (odorat, ouïe, mémoire spatiale) qui leur permettent de s’adapter progressivement à la perte de vision. Contrairement à l’homme, ils ne dépendent pas uniquement de la vue pour leur environnement.

Ce que les propriétaires observent souvent :

  • L’animal apprend à mémoriser les trajets familiers.
  • Il s’oriente grâce aux sons et aux odeurs.
  • Il reste calme et sécure s’il est dans un environnement stable.

➡️ La cécité n’est pas forcément synonyme de souffrance, surtout si elle est progressive et bien accompagnée.

6.2 Adapter l’environnement

Quelques gestes simples permettent de sécuriser et améliorer le quotidien d’un animal devenu aveugle :

  • Ne pas déplacer les meubles ou objets familiers.
  • Installer des tapis ou repères olfactifs pour faciliter l’orientation.
  • Utiliser des barrières de sécurité (escaliers, piscines, balcons).
  • Préférer les sorties en laisse courte pour rassurer l’animal.
  • Éviter les surprises ou manipulations brusques.

🔹 Astuce : les jouets sonores ou à odeur sont parfaits pour stimuler un chien ou un chat aveugle.

6.3 Suivi médical régulier

Même en l’absence de chirurgie, un suivi vétérinaire reste important pour :

  • Contrôler l’évolution de la cataracte.
  • Surveiller la pression intraoculaire (détection précoce d’un glaucome secondaire).
  • Gérer les inflammations associées avec des collyres anti-inflammatoires à vie, si nécessaire​.
  • Traiter les éventuelles douleurs (uvéite chronique, complications de cataracte hypermature).

➡️ Sans traitement, la cataracte peut évoluer vers des complications graves : glaucome, décollement de rétine, phthisis bulbi, pouvant nécessiter une énucléation (ablation de l’œil) pour soulager l’animal​.

6.4 Accompagner le lien humain-animal

La perte de vision peut parfois affecter le comportement : anxiété, perte d’initiative, irritabilité. Il est important de :

  • Continuer à parler à votre animal, à le toucher doucement.
  • Maintenir une routine rassurante.
  • Renforcer les moments d’interaction (promenades, câlins, jeux adaptés).
  • Prévenir les jeunes enfants et les visiteurs du handicap visuel pour éviter les frayeurs.

En résumé :
Même sans chirurgie, un chien ou un chat atteint de cataracte peut vivre heureux et en sécurité avec les bons soins et une adaptation de son environnement. Le dialogue régulier avec votre vétérinaire permet d’anticiper les complications et d’assurer un suivi confortable, respectueux du bien-être de votre compagnon.

Dans la conclusion, nous récapitulerons les points essentiels à retenir pour offrir à votre animal la meilleure prise en charge possible face à la cataracte.

La cataracte n’est pas une fatalité pour votre chien ou votre chat. Aujourd’hui, les progrès de la chirurgie vétérinaire permettent, dans de nombreux cas, de restaurer la vision et d’améliorer considérablement la qualité de vie de nos compagnons. Grâce à la phacoémulsification et aux implants intraoculaires modernes, les taux de réussite atteignent 90 à 95 % lorsque l’animal est bien sélectionné et suivi correctement.

Cependant, la clé du succès repose sur la détection précoce, une évaluation ophtalmologique complète, et une implication rigoureuse du propriétaire, aussi bien avant qu’après l’intervention. Lorsque la chirurgie n’est pas envisageable, une prise en charge adaptée, un environnement sécurisé et un suivi médical régulier permettent à l’animal de s’adapter et de conserver un bon confort de vie.

👁️ En cas de doute sur la vision de votre animal, n’attendez pas : parlez-en à votre vétérinaire. Un simple bilan peut faire toute la différence pour redonner de la lumière au quotidien de votre compagnon.

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